mer. 09 sept. 20h00

Nation.s

Soutien à l'indépendance de la Kanaky-Nouvelle-Calédonie

Plus d'infos

Accueil du public dès 19h30
Suivi d’une discussion avec Florent Tillon et d’autres intervenant.e.s sur l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie
Réservation conseillée : reflexion.critique@gmail.com
Prix libre


Proposé par

Florent Tillon & Hélène Magne | documentaire | France | 2020 | 1h30

Tourné en Nouvelle Calédonie lors du premier référendum sur l’indépendance de 2018, Nation.s s’intéresse aux collectifs autochtones coutumiers traditionnels Kanak, trop souvent marginalisés dans les médias. Ces indépendantistes sont en faveur de l’indépendance du pays, mais demandent l’application de la coutume comme système social, et non celui de la politique.

Car la politique est, selon eux, un appareil colonial impliquant constamment des rapports de force qui divisent et affaiblissent le peuple kanak.

Florent et Hélène auront passé 3 mois en compagnie de collectifs claniques bloquant des mines, des juristes animistes semant la pagaille au palais de justice, des révolutionnaires faisant sécession dans le plus grand secret, et même ceux du Vanuatu jamais très loin, bref, tous ceux que l’on appelle là-bas les « indépendantistes coutumiers traditionnels », désirant donc rompre avec la politique.
C’est ainsi au beau milieu d’une élection référendaire aux enjeux industriels énormes que le film glissera des meetings urbains aux espaces coutumiers, tribu, occupations de mines, actions politiques, sans oublier au passage de faire rire ou d’émouvoir.

Les enjeux qui traversent actuellement la Nouvelle Calédonie sont au cœur des débats sur la décolonisation, sur le racisme ou le racialisme, la question de l’identité d’une forme de vie contre une autre, sur les droits autochtones bafoués mais pourtant parfois si efficaces contre certains projets miniers ou urbains. Le droit coutumier Kanak pourrait se résumer comme un droit de la « terre » : dans la coutume aucune terre ne saurait être vendue car la terre n’a pas de prix, et c’est bien cela qu’ils comptent défendre.
L’évacuation de la ZAD de NDDL se produisait alors que les cinéastes filmaient Emmanuel Macron en visite sur l’Ile. La ZAD, Emmanuel Macron et la contestation, les blacks blocks, traversent également le film, et sont commentés par les Kanak, admirateurs de la ZAD, comme du Larzac en son temps. Nous comptons projeter ce film tout le mois de septembre et d’octobre, afin d’être dans l’actualité du second referendum d’octobre 2020, en collaboration avec des cercles politisés kanak vivant en France, étudiants, travailleurs, militants. Les Kanak seront présents dans les projections autant qu’il se pourra, nous comptons sur l’ensemble des lieux camarades, amis, proches, afin de discuter ensemble à quel point la colonisation n’est pas que politique mais bien un phénomène anthropologique.

En gros : que reste-t-il du colon dans l’esprit de chaque français, y compris militant ?