IN GIRUM IMUS NOCTE ET CONSUMIMUR IGNI
Guy Debord | texte lu sur images en noir et blanc | France | mars 1978 | 105 minutes
Premières phrases du film : « Je ne ferai dans ce film aucune concession au public. Plusieurs excellentes raisons justifient à mes yeux une telle conduite et je vais les dire. Tout d’abord il est assez notoire que je n’ai nulle part fais de concession aux idées dominantes de mon époque ni à aucun des pouvoirs existants. Par ailleurs, quelle que soit l’époque, rien d’important ne s’est communiqué en ménageant un public, fût-il composé des contemporains de Périclès ; et, dans le miroir glacé de l’écran, les spectateurs ne voient présentement rien qui évoque les citoyens respectables d’une démocratie. Voilà bien l’essentiel. »
« Mais rien ne traduisait ce présent sans issue et sans repos comme l’ancienne phrase qui revient intégralement sur elle-même, étant construite lettre par lettre comme un labyrinthe dont on ne peut sortir ; de sorte qu’elle accorde si parfaitement la forme et le contenu de la perdition.
In girum imus nocte et consumimur igni. Nous tournons en rond dans la nuit et nous sommes sommes dévorés par le feu. »
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