CINE PSY > Un heureux événement

Attention, le titre a changé par rapport au programme papier !
Le film « Mère et Fils » a été remplacé par « Un heureux événement »

 

Un heureux événement
Rémi Bezancon | fiction | France | 2011 | 110 min

« Elle m’a poussée dans mes retranchements, m’a fait dépasser toutes mes limites, m’a confrontée à l’absolu : de l’amour, du sacrifice, de la tendresse, de l’abandon. Elle m’a disloquée, transformée. Pourquoi personne ne m’a rien dit ? Pourquoi on n’en parle pas ? « .Un heureux événement ou la vision intime d’une maternité, sincère et sans tabous.
Suivi d’une discussion avec le public animée par des membres de l’ACF-CAPA

Un heureux événement, ou le réel du corps maternel

 

La question qui travaille tout le film adapté du petit roman éponyme d’Eliette Abécassis1 pourrait se formuler ainsi : que devient l’amoureuse dans la mère ? Pointant comme la maternité n’est en rien l’accomplissement ultime de la féminité et comme l’instinct maternel n’est qu’« un mythe moderne », Barbara, l’héroïne, tente, non sans causticité, de s’y retrouver au beau milieu de la terminologie de la puériculture. Dans son couple, les places flottent et le désir est désorienté : elle se voit « détrônée » par sa fille dans le regard de son compagnon devenu père, et bientôt, l’enfant prend la place de l’amant, dans son cœur comme dans son lit. Constatant à quel point la crudité corporelle trash de la grossesse et de la maternité « ne participe pas de l’Eternel Féminin » au regard des parangons sociétaux, elle se demande comment être mère sans l’être toute, comment se séparer de son enfant alors même qu’elle le sent encore dans tout son corps.