Le moindre geste

Le moindre geste
Fernand Deligny, Josée Manenti |docu | France | 1971  | 105min

Yves est considéré par l’institution hospitalière comme « inéducable et irrécupérable ». Pris en charge en 1958 par Fernand Deligny, éducateur singulier dont les tentatives de cures libres refusaient l’ordinaire des méthodes psychiatriques, Yves devient en 1962 le personnage central d’un film tourné dans les Cévennes. Yves et Richard s’évadent de l’asile. En se cachant, Richard tombe dans un trou. La fille d’un ouvrier de la carrière proche observe Yves resté seul et le ramène à l’asile.

Suivie d’une rencontre avec JEAN-PIERRE DANIEL, monteur de ces « camérages »


« (…)Au cours de ce long itinéraire, j’ai croisé le chemin de Fernand Deligny et de son équipe pendant trois années, de 1968 à 1971. Dans les Cévennes, Fernand Deligny développait son accueil d’enfants autistes.À Marseille, je me voyais confier les images et les sons du film « Le Moindre Geste » que Fernand Deligny et son équipe avait tourné de 1964 à 1965. En 1971, le film terminé, grâce à l’aide de Chris Marker, a été sélectionné par la Semaine de la Critique du Festival de Cannes. Ce long travail de créations, d’études, d’échanges, notamment avec José Manenti collaboratrice de Fernand Deligny, rencontrée plus tard, et qui a fait les images du film, a nourri toute ma démarche.L’œuvre de Fernand Deligny est considérable : ses textes, les films qu’il a inspirés mais aussi les situations concrètes qu’il a mises en œuvre depuis la fin de la guerre du côté d’Armentières, jusqu’à la fin de sa vie dans les Cévennes, et toutes les traces qu’elles ont laissées. Dans ce foisonnement, plus poétique que théorique je me suis attaché à un fil particulier : sa réflexion sur l’image et son articulation à la parole.Et pourquoi faudrait il que la parole appartienne à quelqu’un, même si ce quelqu’un la prend !dit il dans l’ouverture du Moindre geste.(…) »

Jean-Pierre DANIEL