A Côté

En faisant le choix de rester résolument « à côté » de la prison – du côté des familles – le film propose paradoxalement une approche éminemment frontale de ce qu’est la réalité carcérale.

Claire vit au rythme des entrées et sorties de son homme. Cléptomane, à peine sorti de prison, il commet un larcin et il y retourne.Le linge est la seule chose qui peut entrer et sortir de la prison. Claire le repasse, le parfume, le caresse, le porte.

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Chantal a Georges dans la peau. Elle le rencontre au printemps 1967. Elle se souvient encore de sa silhouette, dans ce parc, ce jour-là. Ses yeux brillent.

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Marie-Christine vient trois fois par semaine au parloir. Mais l’absence de son homme lui est insupportable. Elle passe parfois des heures à le guetter sur le trottoir derrière la prison pour hurler quelques mots d’amour, échanger un geste furtif, envoyer un baiser.

Les femmes arrivent à l’avance au parloir, toujours. Quelques secondes de retard, et la porte de la prison restera fermée. On vient une, deux, trois fois par semaine, chaque semaine, pendant des mois voire des années. Ces pénélopes des temps modernes vivent au rythme de leur homme à l’ombre. L’arbitraire de la prison, les transferts, les interdits sont leur quotidien.

Suivi d’un débat sur la place des familles de personnes détenues


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