« Labour # 2 » + « Les tripes à l’air »

20h00 COURT METRAGE
Labour # 2
Elodie Verdier | anim | France | 2013 | 7 min 53

– en présence de la réalisatrice –

Depuis 2001, Élodie Verdier consacre la majeure partie de son travail à « l’installation marionnettique», autour duquel elle met en place des installations / performances in situ. À l’aide de divers instruments, elle suggère dans un moment quasi intimiste, des états frôlant la fragilité, l’étrange, qui s’inspire de ses questions sur la condition humaine.

Une femme (marionnette en bois) se trouve dans la salle d’accouchement d’un hôpital. Elle est sur le point de donner naissance à un enfant. Elle est  en plein «travail» et se débat avec les contractions que subit son corps. Elle va vivre 3 contractions chacune plus longue que la dernière. Nous nous positionnons en spectateur de la scène. Nous observons le processus d’une naissance. Elle vit l’action et nous la regardons.

Suivi d’une discussion sur l’accès à l’art et à la culture des femmes incarcérées, en présence de :
► Elodie Verdier, réalisatrice
► les associations Parcours de femmes, Coup de paillettes et l’Inter(s)tisse,
► le SPIP – Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation [sous réserve]

21h00 CINE TOUR DE CHANT
Les tripes à l’air
Chansons barbares populaires
par Louise Bronx & Martin Granger
Compagnie Métalu A Chahuter | 50 min

Des sujets saignants…

Il faut entendre ces « chansons barbares populaires » comme un appel au bon sens, au bon goût ! Car le peuple en a assez du matraquage médiatique à coup d’anaphores de café, marre des vers moulus, ras-le-bol des rimes qui soient autant de crimes, par-dessus la tête des mièvres thèmes genre « je t’aime »… rien qu’outrages à l’intelligence, à la dignité, à l’élémentaire humanité. Renouons, en un style irréprochable, avec la puissance des mythes qui nous rongent : éros beef, thanatos à moëlle, et divers sujets saignants mais de haute moralité.

…pour un récital à point

Justement, toute de noir vêtue, la Fée d’Hiver va nous glacer le sang. Accompagnée du pianiste Aristide Truand, queue-de-pie & toucher tranchant, sa voix grave égrènera les histoires sombres et véridiques tirées de journaux qu’elle épluche comme d’autres épluchent les petits enfants. Mais si elle évoque Landru, les bébés qu’on stocke dans les congélateurs ou qu’on laisse cuire à l’étuvée dans la voiture, ce n’est pas – rassurez-vous ! – par intérêt morbide. Non, la Fée d’Hiver veut interroger de façon grinçante les abjectes pulsions, les sinistres errements de nos contemporains. Surtout, elle veut nous consoler de médias qui manquent de poésie. Cruellement !