Les aventures de Juan Quinquin

Julio García Espinosa | fiction | Cuba | 1967 | 110 min
Les aventures de Juan Quinquin ou le combat d’un paysan pour sa survie dans la Cuba prérévolutionnaire. Ses expériences frustrées lui font comprendre que sa seule issue est d’intégrer la lutte armée.

Suivi d’un débat animé par Sébastien Pruvost, chercheur en cinéma cubain

Précédé à 19h15 d’une initiation à la salsa cubaine avec Pedro González

Le film est une comédie et un hommage au cinéma burlesque. Juan Quinquin est un héros (ou anti-héros?) picaresque et populaire qui, s’insurgeant contre toute forme d’injustice, multiplie les aventures. Il affronte avec audace et ingéniosité un environnement hostile. Pour subsister, il exerce plusieurs métiers : enfant de choeur, toreador, clown, démonstrateur de foire.
Il rencontre l’amour à travers Teresa, une jolie jeune femme pour laquelle il risque sa vie. Pourchassé par les autorités, il rejoint avec son complice Jachero la guérilla anti-Batista. Pittoresque comédie aux allures épiques et quichottesques, « Les aventures de Juan Quinquin » est sans nul doute l’une des plus grandes réussites de l’âge d’or du cinéma cubain. Il réussit à instaurer un vrai récit populaire et une complicité avec le spectateur pour un cinéma fondamentalement populaire, au-delà de toute connotation politique.

Selon Jacques Lourcelles, Les Aventures de Juan Quin Quin serait « une sorte de western picaresque, comique et sanglant, fantaisiste et bien entendu engagé .» Cette fiction est le troisième long-métrage de Julio García Espinosa, formé dans les studios de Cinecittá au début des années 50. Espinosa est surtout l’un des pères de L’Institut Cubain de l’Art et de l’Industrie Cinématographique fondé en mars 1959 (qu’il dirige entre 1983 et 1990) et donc du cinéma révolutionnaire. Le film fut le premier véritable grand succès du cinéma révolutionnaire avec près de 3,5 millions d’entrées, un record qui dura jusqu’à « La Bella del Alhambra » (1989).

► Accueil dès 18h30