AFRIQUE EN DOCS #05

Vendredi 12 décembre

19h00
Ma mort ne m’appartient pas
Charle O’Gust Kutu | docu | Burkina Faso | 2014 | 52 min
Production : Les Films du dromadaire (Burkina Faso), Survivance (France)
En présence du réalisateur

Au détour d’une ballade au cimetière, mes pas me guident vers la tombe de mon père. Dans un pays comme le Burkina Faso, où il y a environ 40% de musulmans, 35% de chrétiens et 100% d’animistes, les obsèques sont souvent l’occasion de tiraillements. Celles de mon père n’ont pas échappé à la règle et aujourd’hui je me demande quels genres d’obsèques me seront réservées quand mon tour viendra… A partir de là commence pour moi une enquête comico-tragique qui me conduit tour à tour chez les acteurs du système funéraire : croque-morts, musulmans, catholiques, animistes, pompes funèbres… Une série de conversations pour découvrir comment toutes ses communautés pratiquent les obsèques, mais surtout pour comprendre que, même si ma mort me concerne au premier chef, elle n’appartient qu’aux vivants. Eux seuls ont le contrôle de ma vie après ma mort.

21h00
Les Hustlers
Egome Amah | docu | Togo | 2013 | 53 min  | Sélections : Etats Généraux du film documentaire de Lussas, Cinéma du Réel à Paris | Production : Merveilles productions (Bénin), La maison du directeur (France)
En présence du réalisateur (sous réserve) et du producteur Faissol Ngonlonfin

Ekoué, Léon, Blacky et Zorro vivent à « Katanga », le bidonville des pê-cheurs du port de Lomé au Togo. Toujours ensemble, ils se font appeler les « Hustlers », c’est-à-dire les arnaqueurs ou les débrouillards, en anglais. Ce sont des hommes à tout faire. Selon les occasions, ils sont soit dockers, démarcheurs de poissons ou ramasseurs de clinker (minerai pour le ciment). A quarante ans passés, tous veulent s’en sortir, en finir avec cette vie au jour le jour faite de petits boulots durs et épuisants, de menus larcins et de moments d’oubli dans l’alcool ou la drogue. Ils rêvent d’un travail qui leur permettrait de se loger un peu mieux, ils rêvent de vivre avec leur famille, ils rêvent d’une vie meilleure. Pour atteindre ces rêves, ils sont prêts à se démener, à se lancer dans n’importe quelle aventure qui leur assurerait un revenu régulier. Le film raconte cette lutte, le quotidien de Katanga et de ces hommes qui vivent sur un fil, entre survivre et sombrer.